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Algérie : La tomate industrielle, un marché prometteur

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Algérie : La tomate industrielle, un marché prometteur Empty Algérie : La tomate industrielle, un marché prometteur

Message  Admin Mar 11 Nov - 11:37

La culture de la tomate industrielle en Algérie a démarré dans les années 1920, dans la région Est du pays en créant la toute première conserverie à savoir Tomacoop, plus précisément à Annaba.


Le nombre d’usines spécialisées dans cette industrie est de plus de 26 à l’échelle nationale. Les besoins annuels nationaux en double concentré sont estimés à 80 000 tonnes alors que la capacité actuelle totale des usines de transformation en Algérie est de l’ordre de 140 000 tonnes de concentré par an.
La conduite de la culture est effectuée sans irrigation sur près de 85 % de la surface, mais en 2001, avec la mise en place du Fonds National de Régulation et de Développement Agricole, les producteurs de tomate industrielle ont pu bénéficier d’une aide relative à l’acquisition de matériel d’irrigation au goutte à goutte. Actuellement, la production locale n’est plus protégée comme elle l’était il y a encore quelques années.
Le démantèlement tarifaire décidé par le gouvernement en 2001 concerne aussi bien le double que le triple concentré : à partir de 2001 la taxation additionnelle à l’importation est passée de 60 % à 30 %. En conséquence, les quantités de concentré importées se sont envolées. Les tomates industrielles sont principalement cultivées dans les régions d’El Tarf, Annaba, Guelma, Skikda et Jijel. Le prix de la tomate a fortement augmenté ces vingt dernières années, passant de 0,80 dinar le kilogramme en 1980 à 4,5 dinars en 1995, pour atteindre 8 dinars en 2004, mais a rechuté en 2005 avec des prix de 5 à 7 dinars jusqu’à atteindre les 10 dinars au marché de gros.
La totalité de la récolte est donc transformée en concentré, majoritairement conditionné en petites boîtes (400g et 800g). En 2005, la production de la tomate industrielle a chuté à 150 000 tonnes seulement, et le complément de concentré pour couvrir la demande domestique a été couvert par des importations de concentré en vrac ou en conserves. Alors qu’elle était de 552 000 tonnes en 1995, puis de 430 000 tonnes l’année suivante, en 1997 la production a connu des baisses importantes estimées à 277 000 tonnes et de 320 000 tonnes en 1998, pour augmenter encore une fois et atteindre les 400 000 tonnes en 1999. Mais à partir de l’an 2000 la production a commencé à diminuer peu à peu d’année en année, 270000 tonnes en 2001, 260 000 en 2002 et 2003 et 276 000 tonnes annuellement en 2004, pour chuter encore une fois à 150 000 en 2005. Aujourd’hui la production de la tomate industrielle en Algérie est de l’ordre de 200 000 tonnes destinées à la transformation.
Les variétés les plus utilisées sont des variétés fixées, peu performantes et cultivées sans irrigation. Il faut noter la très faible utilisation de variétés hybrides à haut rendement, essentiellement due au manque de vulgarisation des techniques culturales de pointe. Les résultats obtenus à la station de recherche d’Annaba sont très peu vulgarisés au niveau des producteurs. Ces derniers, tentent depuis peu de s’organiser en associations ou en groupements professionnels. De leur coté, les conserveurs ont leur propre association nationale, l’ACTOM-Algérie, qui regroupe la majorité des conserveurs de tomate ainsi que des transformateurs de harissa, de légumes, de jus de fruits et de confitures, et dont le siège se trouve à Annaba.
Cela dit, les opportunités sont réelles et la filière algérienne n’est pas dépourvue d’atouts. Le marché européen et le continent africain offrent un espace commercial de proximité pour la filière algérienne qui pourrait y occuper une place prépondérante. L’Algérie recèle dans ce domaine une capacité de productivité gigantesque, tant en agriculture qu’en transformation. Elle bénéficie également de conditions climatiques privilégiées et de territoires à fort potentiel agronomique.
Il est à noter qu’aujourd’hui, la production mondiale de tomate est estimée à 100 millions de tonnes, dont 30 millions sont destinés à la transformation. La Chine est le premier exportateur mondial de concentré de tomate avec une production annuelle de 4 millions de tonnes de tomates fraîches transformées.

Nassima Bensalem — Le Maghreb

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