TOURNESOL AGRONOMIE & ENVIRONNEMENT
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TOURNESOL AGRONOMIE & ENVIRONNEMENT
Le tournesol Helianthus annuus L. appartient à la famille des composées. C'est une plante de grande culture connue pour sa rusticité et ses aspects économes en intrants comme en eau. Facile à cultiver, le tournesol est également apprécié pour sa beauté et contribue à l'agrément des paysages ruraux en période estivale. Doté de qualités agronomiques et environnementales, il a toute sa place dans une agriculture performante et citoyenne.
1- Une culture préservant les ressources en eau
Capable de s'adapter à la sécheresse, tout en restant productif, le tournesol est cultivé sans irrigation. Cette culture a en effet l'avantage de mieux valoriser l'eau que les autres cultures d'été plus gourmandes en ressources hydriques au moment des grosses chaleurs.
1.1 Un appareil racinaire performant
Le tournesol est doté d'une longue racine pivotante capable d'aller explorer les profondeurs du sol. Lorsqu'elle ne rencontre pas d'obstacle, elle peut venir puiser l'eau et les éléments nutritifs situés à 2 mètres de profondeur. L'appareil racinaire du tournesol exploite en fait les ressources hydriques disponibles dans chaque horizon du sol : les performances de ses racines sont supérieures à celles du blé et du soja.
1.2. Des besoins en eau raisonnables
En conditions de culture optimales, le tournesol a besoin en moyenne de 420 mm d'eau issus du ciel, de la terre… ou de l'agriculteur. lors d'un parcours de croissance idéal :
* 160 mm d'eau doivent être apportés au moment de la phase végétative,
* 70 mm lors de la floraison,
* 160 mm en fin de cycle.
2- Une culture économe en engrais azotés et en produits phytosanitaires
Grâce à son système racinaire performant, le tournesol est capable de mobiliser les reliquats d'azote minéral présents dans les couches profondes du sol. L'absorption de l'azote du sol commence en effet à être significative quand le développement de la culture atteint le stade " 6 feuilles " et elle peut se poursuivre jusqu'à la fin de la floraison.
2.1 De faibles besoins en azote
À partir du stade " bouton ", une carence en azote peut être préjudiciable au rendement en diminuant le nombre de graines formées. Jusqu'au début de la floraison, l'azote est essentiellement stocké dans les feuilles et les tiges pour venir s'accumuler ensuite dans les graines. Des expérimentations menées par le CETIOM ont montré qu'en conditions optimales, pour un potentiel de rendement allant jusqu'à 30 q/ha, les besoins en azotes
sont de l'ordre de 4,5 unités d'azote par quintal de graines produites. Dans ces
conditions, les besoins du tournesol n'excèdent pas 150 unités.
2.2. Peu de traitements phytosanitaires
Des enquêtes réalisées par le CETIOM auprès de producteurs de tournesol ont permis d'évaluer le nombre de traitements par hectare. Avec une moyenne de 2,3 traitements, correspondant à 1.800 grammes de matières actives épandues par hectare, la culture du tournesol est peu consommatrice de produits.
Pour s'en convaincre, il suffit de la comparer au blé tendre d'hiver. Ce dernier nécessite 3 à 4 traitements lorsqu'il est assolé, correspondant à environ 3.000 grammes de matières actives par hectare. Cette consommation de matière actives est plus de 1,5 fois supérieure à celle du tournesol et elle augmente encore en l'absence d'assolement. En blé sur blé, un traitement fongicide supplémentaire est en effet requis.
La majorité des traitements appliqués sur le tournesol concerne le désherbage ; près de 2 désherbants sont en effet appliqués en moyenne sur chaque parcelle. Mais de nouvelles techniques, associant la pratique du binage à des traitements localisés sur la ligne de semis se développent. Cette méthode, baptisée désherbinage, permet d'économiser jusqu'à 70 % de matières actives.
Attention aux excès ! En cas de sur-fertilisation azotée, la plante fera plus de feuilles mais pas nécessairement plus de graines. Cette exubérance foliaire attire par ailleurs les parasites et les maladies (telles que le sclérotinia, le phomopsis et le botrytis) et accentue le risque de verse. Ces facteurs peuvent alors sévèrement affecter le rendement. Un excès d'azote retarde par ailleurs la maturité et provoque une baisse de la teneur en huile.
Le CETIOM conseille de raisonner l'irrigation du tournesol suivant la quantité d'eau disponible dans le sol et suivant l'état de la culture au stade " bouton ". Ces observations permettent d'ajuster les doses à apporter qui peuvent aller de 0 à 180 mm, suivant les sols et les années.
A condition d'éviter tout stress hydrique sévère au moment de la phase critique de floraison, le tournesol s'adapte bien à la sécheresse. C'est aujourd'hui un véritable atout car, de nos jours, la gestion de l'eau devient une préoccupation importante et la réglementation vis à vis des ressources hydriques tendra probablement à se durcir dans l'avenir.
3- Une culture propice à la biodiversité
Si l'on appréhende la notion de biodiversité au niveau du génome, de la faune, de la flore et du paysage, la culture du tournesol contribue à accroître la diversité.
3.1 L'espèce bénéficie d'une large variabilité génétique
Le tournesol, du genre Helianthus, possède de très nombreuses espèces sauvages apparentées. Elles constituent d'ailleurs une précieuse source de diversité génétique exploitable par les sélectionneurs pour créer de nouvelles variétés. L'INRA de Montpellier a progressivement mis en place une grande collection d'espèces sauvages : l'une des plus complète au monde avec celle du Texas et celle de Cordoux en Espagne.
3.2 La faune
La fleur de tournesol utilise les abeilles pour sa reproduction et leur permet de produire du miel. Mais bien avant ce stade, pendant la phase végétative, les feuilles de la plante abritent une faune extrêmement diversifiée, composée d'insectes ravageurs et d'auxiliaires participant à leur régulation. Le tournesol ayant été introduit en France, il n'a pas de ravageur spécifique. C'est un refuge pour des espèces dont l'essentiel du cycle de développement se fait sur d'autres plantes. La culture du tournesol est par ailleurs particulièrement appréciée des oiseaux en automne. Elle offre en effet une réserve de nourriture disponible à une époque où les autres sources se raréfient.
3.3. La flore
Des études conduites dans le Sud-Ouest montrent que l'application de désherbants chimiques n'empêche pas l'établissement d'une flore diversifiée de près d'une centaine d'espèces. Par ailleurs, l'alternance de cultures de printemps et de cultures d'hiver contribue à maintenir la diversité de la flore, tout en évitant l'extension d'adventices nuisibles.
3.4. Les paysages
Le tournesol intervient également dans la diversité et la beauté des paysages agricoles. La fleur de tournesol est une éternelle séductrice ; après les peinture de Vincent Van Gogh, elle reste la vedette de nombreux dépliants touristiques et a également investi le domaine de l'art floral. Avec l'accroissement du tourisme rural, la culture du tournesol qui illumine nos campagnes en été, est largement appréciée des promeneurs et des vacanciers.
4- Une culture phare des rotations
La demande citoyenne actuelle pour une agriculture diversifiée, réalisée dans le respect de l'environnement, est de plus en plus prise en compte par les pouvoirs publics et le monde agricole. Il est vrai que notre l'agriculture fait partie du patrimoine national et que l'alternance des champs colorés participe au cadre de vie. Dans ce contexte, le tournesol diversifie et agrémente les paysages. Mais, ne l'oublions pas, le tournesol est également doté de qualités agronomiques.
4.1 Une excellente tête d'assolement
Le rendement d'une culture de blé postérieure à une culture de tournesol est généralement supérieur de 10 à 20 % à celui d'un blé sur blé.
Lorsque le tournesol est semé tôt (la première quinzaine d'avril dans le Centre et le Nord-Est et fin mars à fin avril dans le Sud-Ouest et l'Ouest Atlantique) il libère les sols à temps pour préparer les cultures suivantes. Le sol étant peu humide à cette période, il est particulièrement propice à l'implantation précoce d'une céréale selon des techniques culturales simplifiées.
source : www.maisadour-semences.fr
1- Une culture préservant les ressources en eau
Capable de s'adapter à la sécheresse, tout en restant productif, le tournesol est cultivé sans irrigation. Cette culture a en effet l'avantage de mieux valoriser l'eau que les autres cultures d'été plus gourmandes en ressources hydriques au moment des grosses chaleurs.
1.1 Un appareil racinaire performant
Le tournesol est doté d'une longue racine pivotante capable d'aller explorer les profondeurs du sol. Lorsqu'elle ne rencontre pas d'obstacle, elle peut venir puiser l'eau et les éléments nutritifs situés à 2 mètres de profondeur. L'appareil racinaire du tournesol exploite en fait les ressources hydriques disponibles dans chaque horizon du sol : les performances de ses racines sont supérieures à celles du blé et du soja.
1.2. Des besoins en eau raisonnables
En conditions de culture optimales, le tournesol a besoin en moyenne de 420 mm d'eau issus du ciel, de la terre… ou de l'agriculteur. lors d'un parcours de croissance idéal :
* 160 mm d'eau doivent être apportés au moment de la phase végétative,
* 70 mm lors de la floraison,
* 160 mm en fin de cycle.
2- Une culture économe en engrais azotés et en produits phytosanitaires
Grâce à son système racinaire performant, le tournesol est capable de mobiliser les reliquats d'azote minéral présents dans les couches profondes du sol. L'absorption de l'azote du sol commence en effet à être significative quand le développement de la culture atteint le stade " 6 feuilles " et elle peut se poursuivre jusqu'à la fin de la floraison.
2.1 De faibles besoins en azote
À partir du stade " bouton ", une carence en azote peut être préjudiciable au rendement en diminuant le nombre de graines formées. Jusqu'au début de la floraison, l'azote est essentiellement stocké dans les feuilles et les tiges pour venir s'accumuler ensuite dans les graines. Des expérimentations menées par le CETIOM ont montré qu'en conditions optimales, pour un potentiel de rendement allant jusqu'à 30 q/ha, les besoins en azotes
sont de l'ordre de 4,5 unités d'azote par quintal de graines produites. Dans ces
conditions, les besoins du tournesol n'excèdent pas 150 unités.
2.2. Peu de traitements phytosanitaires
Des enquêtes réalisées par le CETIOM auprès de producteurs de tournesol ont permis d'évaluer le nombre de traitements par hectare. Avec une moyenne de 2,3 traitements, correspondant à 1.800 grammes de matières actives épandues par hectare, la culture du tournesol est peu consommatrice de produits.
Pour s'en convaincre, il suffit de la comparer au blé tendre d'hiver. Ce dernier nécessite 3 à 4 traitements lorsqu'il est assolé, correspondant à environ 3.000 grammes de matières actives par hectare. Cette consommation de matière actives est plus de 1,5 fois supérieure à celle du tournesol et elle augmente encore en l'absence d'assolement. En blé sur blé, un traitement fongicide supplémentaire est en effet requis.
La majorité des traitements appliqués sur le tournesol concerne le désherbage ; près de 2 désherbants sont en effet appliqués en moyenne sur chaque parcelle. Mais de nouvelles techniques, associant la pratique du binage à des traitements localisés sur la ligne de semis se développent. Cette méthode, baptisée désherbinage, permet d'économiser jusqu'à 70 % de matières actives.
Attention aux excès ! En cas de sur-fertilisation azotée, la plante fera plus de feuilles mais pas nécessairement plus de graines. Cette exubérance foliaire attire par ailleurs les parasites et les maladies (telles que le sclérotinia, le phomopsis et le botrytis) et accentue le risque de verse. Ces facteurs peuvent alors sévèrement affecter le rendement. Un excès d'azote retarde par ailleurs la maturité et provoque une baisse de la teneur en huile.
Le CETIOM conseille de raisonner l'irrigation du tournesol suivant la quantité d'eau disponible dans le sol et suivant l'état de la culture au stade " bouton ". Ces observations permettent d'ajuster les doses à apporter qui peuvent aller de 0 à 180 mm, suivant les sols et les années.
A condition d'éviter tout stress hydrique sévère au moment de la phase critique de floraison, le tournesol s'adapte bien à la sécheresse. C'est aujourd'hui un véritable atout car, de nos jours, la gestion de l'eau devient une préoccupation importante et la réglementation vis à vis des ressources hydriques tendra probablement à se durcir dans l'avenir.
3- Une culture propice à la biodiversité
Si l'on appréhende la notion de biodiversité au niveau du génome, de la faune, de la flore et du paysage, la culture du tournesol contribue à accroître la diversité.
3.1 L'espèce bénéficie d'une large variabilité génétique
Le tournesol, du genre Helianthus, possède de très nombreuses espèces sauvages apparentées. Elles constituent d'ailleurs une précieuse source de diversité génétique exploitable par les sélectionneurs pour créer de nouvelles variétés. L'INRA de Montpellier a progressivement mis en place une grande collection d'espèces sauvages : l'une des plus complète au monde avec celle du Texas et celle de Cordoux en Espagne.
3.2 La faune
La fleur de tournesol utilise les abeilles pour sa reproduction et leur permet de produire du miel. Mais bien avant ce stade, pendant la phase végétative, les feuilles de la plante abritent une faune extrêmement diversifiée, composée d'insectes ravageurs et d'auxiliaires participant à leur régulation. Le tournesol ayant été introduit en France, il n'a pas de ravageur spécifique. C'est un refuge pour des espèces dont l'essentiel du cycle de développement se fait sur d'autres plantes. La culture du tournesol est par ailleurs particulièrement appréciée des oiseaux en automne. Elle offre en effet une réserve de nourriture disponible à une époque où les autres sources se raréfient.
3.3. La flore
Des études conduites dans le Sud-Ouest montrent que l'application de désherbants chimiques n'empêche pas l'établissement d'une flore diversifiée de près d'une centaine d'espèces. Par ailleurs, l'alternance de cultures de printemps et de cultures d'hiver contribue à maintenir la diversité de la flore, tout en évitant l'extension d'adventices nuisibles.
3.4. Les paysages
Le tournesol intervient également dans la diversité et la beauté des paysages agricoles. La fleur de tournesol est une éternelle séductrice ; après les peinture de Vincent Van Gogh, elle reste la vedette de nombreux dépliants touristiques et a également investi le domaine de l'art floral. Avec l'accroissement du tourisme rural, la culture du tournesol qui illumine nos campagnes en été, est largement appréciée des promeneurs et des vacanciers.
4- Une culture phare des rotations
La demande citoyenne actuelle pour une agriculture diversifiée, réalisée dans le respect de l'environnement, est de plus en plus prise en compte par les pouvoirs publics et le monde agricole. Il est vrai que notre l'agriculture fait partie du patrimoine national et que l'alternance des champs colorés participe au cadre de vie. Dans ce contexte, le tournesol diversifie et agrémente les paysages. Mais, ne l'oublions pas, le tournesol est également doté de qualités agronomiques.
4.1 Une excellente tête d'assolement
Le rendement d'une culture de blé postérieure à une culture de tournesol est généralement supérieur de 10 à 20 % à celui d'un blé sur blé.
Lorsque le tournesol est semé tôt (la première quinzaine d'avril dans le Centre et le Nord-Est et fin mars à fin avril dans le Sud-Ouest et l'Ouest Atlantique) il libère les sols à temps pour préparer les cultures suivantes. Le sol étant peu humide à cette période, il est particulièrement propice à l'implantation précoce d'une céréale selon des techniques culturales simplifiées.
source : www.maisadour-semences.fr
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