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Baisse de la production du miel à Biskra

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Baisse de la production du miel à Biskra Empty Baisse de la production du miel à Biskra

Message  Admin Lun 28 Juil - 0:58

L’apiculture en difficulté à Biskra
Baisse pressentie de la production du miel


En 2007, la DSA de Biskra a soutenu l’implantation de 350 ruches, et la dynamisation de ce secteur s’est poursuivie en 2008. Ainsi, 547 apiculteurs, dûment inscrits à la Chambre d’agriculture de Biskra, exploitent actuellement quelque 12 000 cellules mellifères produisant de 36 000 à 40 000 kg de miel par an. Malheureusement, de nombreux apiculteurs et agriculteurs, secoués par la surmortalité de leurs abeilles qui est due, selon eux, à la persistance de la sécheresse, aux insecticides et à certaines maladies, sont plongés dans l’inquiétude et la perplexité à cause d’une chute pressentie de la production de miel. A Tolga, Lichana, Sidi Okba, Mezaïra, Aïn Zaâtout, Djemorah, Sidi Khaled et Doucen, c’est la même rengaine qu’ils entonnent : « La production de miel sera faible cette année ». Omar Cherrouf, apiculteur à Doucen, commune de 30 000 habitants, située à 65 km au sud-ouest de Biskra, agro-pastorale par excellence, où des apiculteurs d’Alger, de Tizi Ouzou et de Constantine viennent chaque année poser leurs ruches, raconte : « J’avais une ruche d’environ 200 abeilles dans mon jardin et en quelques jours, elles ont disparu. Intrigué par ce dépeuplement rapide de la ruche, je me suis mis à surveiller de plus près la colonie. Un matin, j’ai remarqué un insecte hyménoptère en vol stationnaire devant la ruche. J’ai cru que c’était une guêpe (Bouzenzel), mais il a soudainement fondu à une vitesse vertigineuse sur une abeille qui sortait de la cellule, l’a neutralisée en lui coupant la tête et l’a emportée sur une palme pour l’a dévorer ». Sur l’aspect inquiétant de cette observation, notre entomologiste, qui croit avoir identifié le nouveau prédateur des abeilles, ajoute : « Une recherche sur Internet m’a fourni une réponse : cet insecte était une Vespa velutina ou frelon asiatique ». Signalé comme une menace sérieuse pour les vespidés, le frelon asiatique semble être un redoutable prédateur pour tous les insectes sociaux et pollinisateurs (guêpes, abeilles). Ayant visiblement creusé le sujet, notre interlocuteur expliquera que l’impact de Vespa velutina sur les ruchers n’est pas encore scientifiquement déterminé. Néanmoins, il rappelle que la disparition des abeilles génère des préjudices économiques, écologiques et sociaux très lourds.
Préjudices économiques et sociaux lourds
A titre d’exemple, Omar Cherrouf cite le cas de la production française de miel laquelle, dira-t-il, « s’est effondrée de 43 000 à 33 000 t par an, entre 1996 et 2006, tandis qu’un tiers des colonies d’abeilles disparaît chaque année, depuis 1995. Les recherches entamées dans ce pays font ressortir l’implication directe du frelon asiatique qui décime les essaims d’abeilles sans répit ». Et d’ajouter : « Il n’y a pas de raison pour que Vespa velutina nigrithorax n’ait pas été introduite dans notre pays, probablement dans des conteneurs de marchandises ou sous la forme de larve dans des fruits ou du bois exotique. Sa caractéristique semble être de s’attaquer aux ouvrières des ruches, notamment des espèces Apis mellifera et Apis cerana. Il nidifie dans la frondaison supérieure des arbres touffus et même au cœur des palmiers ». Aâmi Ali, un autre agriculteur versé dans l’arboriculture, vivement désolé de ne plus voir les nuées d’abeilles d’antan dans ses abricotiers de moins en moins prolifiques, dira : « Ce frelon, un peu plus petit que le frelon commun du Maghreb, lequel se nourrit surtout de chenilles et d’autres insectes nuisibles, sans jamais s’attaquer aux abeilles, est impossible à confondre avec une autre guêpe de nos contrées. Celui-ci parviendrait même à entrer dans les ruches pour dévorer le couvain, sans que les gardiennes ne puissent rien faire pour défendre la colonie ». Un producteur de tomate renchérit : « Ma production est juste juste, car les abeilles ont déserté les serres cette année ». Le directeur de l’agriculture, sensibilisé au problème, semble avoir la volonté de se mobiliser sur le dossier. Il compte dépêcher une équipe de techniciens de son département et des vétérinaires, accompagnés d’apiculteurs et de fellahs exploitant des zones où existe une végétation apicole, avec pour mission, dans un premier temps, de déterminer avec précision les causes exactes de la surmortalité des abeilles. Puis, dans un second temps, d’établir, si cela devait s’avérer nécessaire, un plan d’éradication des nids de frelons asiatiques en recourant aux techniques de piégeage pour endiguer l’expansion géographique et la prolifération de ce nouveau prédateur des diptères et autres hyménoptères sociaux. Toutefois, notre interlocuteur souligne la nécessité d’éviter l’alarmisme et la précipitation qui favoriseraient la mise en place de mesures inappropriées ou surdimensionnées afin de ne pas affecter gravement l’entomofaune locale et tout le fragile écosystème de la région.



07-07-2008
Elwatan - Moussaoui Hafedh

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