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technique d'échantillonage des insectes

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Message  aures agronome Mar 20 Juil - 19:56

Recommandations pour la capture, le conditionnement et l'expédition des insectes en vue de leur identification
Les précautions devant être prises pour la capture, le conditionnement et l'expédition des insectes n'étant pas toujours connues, cette note est destinée à les préciser.
1. — Choix du stade soumis a l'identification
Rappelons que seuls sont identifiables au niveau de l'espèce les insectes au stade imago. Les jeunes des espèces hétérométaboles, les larves et nymphes des holométaboles ne peuvent, en grande majorité, pas être déterminés à cet échelon. Une des exceptions à cette règle s'observe chez les aleurodes, où la détermination nécessite l'examen du puparium, c'est à- dire de l'exuvie du dernier stade larvaire.
2.— Modalités de prélèvement des échantillons
En dehors de certains cas spéciaux (élevages des stades post-embryonnaires pour l'obtention des adultes), les insectes doivent être adressés morts et desséchés, ou en alcool. Il est impératif de ne pas envoyer d'échantillons vivants enfermés avec un fragment de végétal dans un récipient clos. L'expérience prouve qu'ils ne survivent pas au voyage et se décomposent, cette évolution les rendant impropres à la détermination.
Les odonates, orthoptères, papillons et diptères seront préférentiellement tués par des vapeurs d'acide cyanhydrique (Fig. 1).
L'humidité de l'air suffit, en zone tropicale humide, pour faire réagir le cyanure de potassium. En zone sèche, il peut être nécessaire de verser quelques gouttes d'eau avant utilisation du flacon. Il est recommandé de ne pas mélanger les insectes fragiles (diptères, papillons) aux insectes robustes (orthoptères) qui pourraient les endommager avant de succomber aux vapeurs de cyanure. Il est préférable de tuer les papillons dans un flacon à part.
Tous les autres insectes sont tués en utilisant de l'éther acétique appelé encore acétate d'éthyle. Son emploi est impératif dans la perspective de leur préparation future. Il garantit la souplesse des articulations après ramollissement. On utilise un "flacon de chasse" en polyéthylène (non dissout par l'acétate) dans lequel on place un morceau de papier imbibé de quelques gouttes de ce produit. Mieux encore, on peut utiliser un flacon en verre pourvu d'une recharge en éther acétique (Fig. 2).

Figure 1. Flacon à cyanure Figure 2. Flacon à éther acétique
Fig. 1. Flacon à cyanure. a, bouchon en liège ; b, corps ; c, recharge cyanure et plâtre.
Fig. 2. Flacon à éther acétique. d, tube en verre bourré de coton ; e, bouchon en liège.
3. — Préparation des Microlépidoptères et des Diptères

Les Microlépidoptères (envergure inférieure à 20 mm) et les diptères du groupe des calyptères (mouches domestiques, tachinaires) doivent être préparés peu après leur mort, lorsqu'ils sont encore frais. Les premiers, très fragiles, sont difficiles à préparer après ramollissement; en ce qui concerne les seconds, il est essentiel de préserver leurs soies, car la chaetotaxie (implantation, longueur et orientation des soies) constitue l'un des principaux caractères utilisés pour la détermination.
Le matériel nécessaire à la préparation des microlépidoptères consiste en une plaque de polystyrène compact dans laquelle on a creusé une gouttière en V de 5 mm de profondeur, de minuties, de lamelles couvre-objet 18 x 18 mm et d'une paire de pinces fines. Tuer les insectes l'un après l'autre avec quelques gouttes d'éther acétique. Quelques minutes seulement après sa mort, piquer le papillon dans le thorax avec la minutie que l'on fiche ensuite dans la rainure faite dans la plaque; souffler délicatement sur les ailes pour les mettre en position; leur axe principal doit être perpendiculaire à l'axe du corps ; les déplacer éventuellement avec une aiguille montée ; une fois en position, les recouvrir d'une lamelle couvre-objet pour les y maintenir (Fig. 3) ; laisser sécher quelques jours, puis fixer la minutie sur une épingle par l'intermédiaire d'un bloc de polypore (Fig. 4) ou d'une paillette.
À l'exception des deux groupes précédents il est préférable de ne pas monter les insectes avant leur expédition à moins d'être certain de pouvoir effectuer une préparation impeccable.




Fig. 3. Microlépidoptère sur l'étaloir. Fig. 4. Microlépidoptère monté sur polypore.

Les Diptères sont simplement piqués au centre du thorax (qui correspond ici au milieu du mésoscutum) avec une épingle entomologique de diamètre approprié à leur taille.

4.— Modalités de conditionnement
Selon la dureté du tégument, deux modes de conditionnement sont principalement utilisés.
On conditionne à sec les Odonates (= libellules), phasmes, Orthoptères (sauterelles, grillons, courtilières, criquets), les Dermaptères (forficules), les Dictyoptères en partie (blattes et mantes), les Hémiptères en partie (punaises, cigales, cicadelles), les Coléoptères, les Neuroptères (chrysopes et hémérobes), les Hyménoptères (y compris les très petites espèces parasites d'autres insectes), les Lépidoptères (papillons) et les Diptères en partie (mouches).
Il est recommandé de conserver dans l'alcool 70(éthanol) les collemboles, les Archéognathes et Zygentomes (poissons d'argent), les éphémères, les Plécoptères (perles), les termites, les Psocoptères (psoques), les Phthiraptères (poux), les Hémiptères sternorhynques (psylles, aleurodes, pucerons et cochenilles), les Trichoptères, les Mécoptères (mouchesscorpions), les siphonaptères (puces) et les diptères nématocères (tipules, moustiques, cécidomyies, simulies, phlébotomes, bibionides). Préalablement à leur conservation en alcool 70, les Thysanoptères (thrips) seront placés durant 2 semaines dans l'alcool 10additionné d'un mouillant à 1 %. On proscrira l'utilisation de l'alcool à brûler comme milieux de remplacement. Les libellules et papillons doivent être placés en papillotes confectionnées avec du papier cristal, les ailes repliées l'une contre l'autre au-dessus du corps.
Une papillote peut être réalisée (Fig. 5) en pliant une première fois suivant une diagonale un rectangle de papier. La bande qui dépasse est ensuite rabattue et le rabat est consolidé en repliant l'angle qui dépasse. On introduit l'insecte à expédier, puis on rabat la deuxième bande de la même façon.



Figure 5. Pliage d'une papillote.

Les autres insectes conservés à sec sont mis sur couche de coton. Lorsqu'ils sont de taille moyenne à grande. En zone tropicale humide il est nécessaire, de les sécher sous une lampe ou dans une étuve avant de les mettre sur couche ou de les expédier.
Une couche de coton peut être très facilement réalisée (Fig. 6) à l'aide des éléments suivants:
- Feuille de papier au format du fond, dont on découpe les angles et qui formera enveloppe ;
- Fond rigide (carton) ;
- Couche de coton cardé ;
- Feuille de papier intercalaire, placée sur la couche de coton, au-dessus des insectes, sur laquelle seront mentionnées les références de collecte.
En aucun cas, il ne faut placer les insectes entre deux couches de coton, car ils sont débités en morceaux lorsqu'on sépare les deux couches pour les en extraire. De même, il ne faut jamais laisser les spécimens, qu'ils soient partiellement ou entièrement desséchés, dans un récipient hermétiquement clos, car ils pourrissent très rapidement.
























Figure 6. Couche de coton.
a, enveloppe ; b, fond rigide ; c, couche de coton ; d, feuille intercalaire.

Les insectes de petite taille (moins de 5 mm) peuvent néanmoins être conservés sur mini-couche incluse dans une boîte plastique. On utilisera avec avantage les boîtes 55 x 40 x 6 mm qui peuvent être adressées sur demande (Fig. 7).











Figure 7. Minicouche de coton en boîte plastique

Les Hétéroptères mirides constituent un cas à part, en raison de leur extrême fragilité lorsqu'ils se dessèchent. Il est préférable de les stocker dans de la fine sciure de bois non résineux, qu'on a imbibée de quelques gouttes d'acétate d'éthyle, afin de conserver la souplesse des articulations. On peut utiliser comme récipient, une boîte plastique pour films 24 x 36, car celles-ci ne sont pas attaquées par l'acétate.
Les insectes peuvent être stockés en attendant leur expédition dans une atmosphère à faible degré hygrométrique. En zone tropicale humide, il est indispensable de les conserver dans un local constamment déshumidifié. Dans le cas contraire, ils deviennent inutilisables en quelques jours. Il est commode d'empiler les séries de couches dans des boîtes en plastique étanches (type Tupperware) ou confectionnées avec du bois, aux dimensions ajustées à celles des couches. Les premières empêchent la pénétration des Coléoptères (anthrènes ou Tribolium), des fourmis ou des psoques susceptibles de détruire des échantillons. On aura donc soin de traiter à l'insecticide le second type de boîtes pour éviter tout désagrément.
Les insectes conditionnés en alcool 70seront avantageusement placés dans des tubes au couvercle étanche. De préférence utiliser du verre, avec couvercle vissé et possédant un joint étanche (Fig. Cool, ceci pour éviter les fuites, très fréquentes avec les tubes plastiques. Il est recommandé de caler les insectes avec du coton et de ne laisser aucune bulle d'air s'introduire avant la fermeture du couvercle, car certains insectes, en particulier les thrips, portent des soies très fragiles que le moindre mouvement du milieu dans lequel ils se trouvent les font se détacher. On prendra soin d'inscrire sur une étiquette les références de récolte, en utilisant une encre indélébile (du type encre de Chine) ou un crayon à papier ; l'étiquette sera placée à l'intérieur du tube, au-dessus de la cale de coton.

















Figure 8. Insectes conditionnés en alcool à 70.
a, bouchon vissant ; b, joint étanche ; c, niveau de l'alcool ; d, étiquette ; e, cale de coton.

Pour les Hémiptères sternorhynques (aleurodes, pucerons, cochenilles), de même que pour les acariens, on prendra soin de les prélever avec un morceau du végétal qu'ils infestent.













5.— Expédition des insectes













Figure 9. Boîte d'envoi d'insectes préparés. a, couvercle ; b, cales de coton ; c, sous-couvercle ; d, épingles calant les insectes.

L'expédition des insectes préparés, sur couches, en papillotes ou en tubes d'alcool, doit se faire dans un emballage de plus grande taille que la boîte les renfermant. On enveloppera celle-ci d'un enrobage fait de paille en frisons, de coton ou de petits morceaux de polystyrène (Fig. 10). Les insectes préparés doivent être immobilisés avec des épingles latérales afin qu'ils ne tournent pas sur eux-mêmes. On aura soin d'enfoncer convenablement les épingles pour qu'elles ne se dépiquent pas. Prévoir éventuellement un "sous-couvercle" pour éviter tout incident de ce type (Fig. 9). Les tubes contenant les insectes conservés en alcool seront soigneusement calés avec du coton, ils ne doivent ni bouger, ni se toucher. Le non-respect de ces prescriptions impératives expose les échantillons à des risques importants de destruction lors du voyage.



Figure 10. Emballage des insectes pour l'expédition.
a, boîte contenant les insectes [conditionnés à sec sur couches de coton, en papillotes, préparés comme sur la Fig. 9 ou en tubes d'alcool comme sur la Fig. 8] ; b, rembourrage anti-chocs [devant entièrement entourer la boîte a et remplir tout le volume disponible].

Les envois non conformes aux présentes recommandations sont susceptibles de ne pas être acceptés.




aures agronome

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Date d'inscription : 18/07/2010

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